Peuplement
Si l’on exclue complètement Neuwied qui est la principale ville située aux portes mêmes du parc, on compte environ 96 000 habitants. La densité du parc atteint 226 habitants/km²; ce qui en fait l’un des deux parcs les plus densément peuplés de la Grande Région.

La forte densité de peuplement s’explique par la situation à proximité de l’axe rhénan, axe majeur de circulation en Europe, par l’industrialisation et la diffusion des zones résidentielles et d’activités à partir de Neuwied et à proximité de l’autoroute A3 Francfort-Cologne qui traverse le parc. 

La relative proximité de la grande agglomération Rhin-Ruhr (Cologne est à 40 km de la limite nord-ouest du parc) est potentiellement source de pression sur le parc. Les densités atteignent ainsi 300 à 500 habitants/km² à proximité de Neuwied et de la vallée du Rhin, pour descendre à moins de 150 habitants/km² dans l’extrémité orientale, autour de Puderbach.

Le contraste est fort entre la vallée du Rhin, très peuplée et le plateau presque entièrement forestier de l’interfluve Rhin-Wied. La vallée de la Wied n’apparaît comme un axe de peuplement que dans sa partie inférieure en aval de Roβbach et surtout par contraste avec l’interfluve Rhin-Wied.

Par contre, dans sa partie amont, étroite et sinueuse, elle est relativement peu peuplée. La vallée apparaît même nettement moins peuplée que la surface du plateau oriental, autour de Hohrhausen et de Willroth où se concentre toute une nébuleuse de villages fortement grossis par des zones d’habitat développées autour des activités industrielles et commerciales à proximité de l’autoroute A3 et des anciennes activités minières.

L’agriculture s’étend sur un tiers des surfaces avec une dominance des prairies. Les parts de la forêt et de l’agriculture varient cependant fortement d’ouest en est, suivant les différentes unités naturelles.

La vallée du Rhin qui forme la bordure occidentale du parc offre le paysage célèbre de son ample vallée encaissée de 200 m, avec des versants parfois verticaux comme au Hammersteiner Ley.

Le contact avec le plateau du Westerwald est le plus souvent moins abrupt avec un vaste replat intermédiaire constituée d’une terrasse alluviale, comme entre Rheinbrohl et Bad Hönningen ou à Linz.

Le contraste paysager est en tout cas brutal avec les plateaux de l’interfuve Rhin-Wied qui se tiennent entre 300 et 400 m d’altitude et sont très fortement boisés. La partie au nord de Linz comporte de nombreux pointements volcaniques, dont le point culminant, l’Asberg (441 m).

La plupart de ces reliefs volcaniques ont fait l’objet d’une exploitation du basalte dans de grandes carrières dont beaucoup, abandonnées, sont occupées par des lacs. La vallée de la Wied, au tracé particulièrement sinueux, présente des contrastes entre les prairies qui occupent le fond et les versants boisés.

Projets
L’association du parc naturel Rhin-Westerwald est présidée depuis sa fondation par le prince de Wied. L’objectif initial du parc naturel lors de sa fondation, était de préserver le paysage de la région comme espace de loisir pour les générations futures.

Actuellement, il s’agit de développer le territoire du Rhin-Westerwald comme un espace de loisirs sans nuisances sonores et à caractère naturel. Le paysage, la faune et les monuments et curiosités culturelles sont à préserver et à rendre accessibles au public.

Les éléments remarquables du paysage humanisé du Rhein-Westerwald sont les paysages urbains avec des parcs et villas, les vergers, les prairies, les forêts de feuillus, les terrasses viticoles avec leurs murs de pierres sèches, ainsi que certains reliefs parfois couronnés de châteaux-forts.

Plusieurs sites historiques remarquables de châteaux-forts, de monastères ainsi que des restes du limes, la frontière fortifiée de l’empire romain, sont aussi visibles dans le parc.

Il convient en particulier de maintenir ouverts certains paysages ruraux de prairies, de renaturer certains fonds de vallée, de conserver des petits éléments paysagers comme les biefs de moulins, les anciennes galeries de mines, les murs de pierres sèches.

Le développement urbain doit être maitrisé en limitant l’extension de l’urbanisation et en ménageant des transitions entre la ville et l’espace agricole environnant.

La mise en valeur des éléments culturels est à développer par des sentiers à thèmes et des musées de plein air.

Il existe ainsi deux sentiers de randonnée certifiés dont l’un (le Rhein-Steig) suit la vallée du Rhin et l’autre (le Westerwald Steig) traverse le parc du sud-ouest vers le nord-est.