Pr. Luxembourg

GA034 1843 : Province de Luxembourg

1843 : La Province de Luxembourg passe aux mains de la Belgique


Le 19 avril 1839, les cinq grandes puissances, la Belgique et le Royaume des Pays-Bas signèrent le « Traité de Londres ». Outre les représentants de la France, de l’Autriche, de la Grande-Bretagne, de la Prusse et de la Russie, un délégué de la Belgique ainsi que son homologue du Royaume des Pays-Bas étaient également présents.

En vertu de l’article 1er de ce traité, conclu entre la Belgique et le Royaume des Pays-Bas, la Belgique réunissait les Provinces de Brabant, Lièges, Namur, Hainaut, de la Flandre occidentale, de la Flandre orientale, d’Anvers et de Limbourg. Hormis la Province de Limbourg qui fut divisée, toutes les Provinces gardèrent ainsi leur forme d'origine.

Le Traité de Londres stipulait également que la moitié occidentale du Grand-Duché de Luxembourg devait désormais appartenir à la Belgique. Dans l’article 6, les deux parties déclaraient renoncer aux territoires de leurs voisins respectifs. Enfin, l’article 7 déclarait la neutralité de l’Etat belge.

La frontière entre le Royaume de Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg fut établie dans le cadre du Traité de limites de Maastricht signé le 7 août 1843. Aux termes de cet accord, la frontière entre le Luxembourg et la Belgique commence au point de rencontre des communes d'Athus et de Rodingen avec la frontière française.

Carte historique du Luxembourg
(Version plus grande)
Source : J. Hansen 1930
La partie verte du Grand-Duché de Luxembourg a été cédée à la Belgique après le Traité de Londres de 1839

Les localités d’Athus, de Guerlange, Selange, Autelbas et Sterpenich furent attribuées à la Belgique tandis que les territoires de Rodingen, Lamadelaine, Petingen, Linger, Künzig, Grass, Kahler, Bettingen et Steinfort furent intégrés au Luxembourg. La frontière longeait le cours du ruisseau d’Eisch jusqu’aux usines sidérurgiques de Clairefontaine (Badenburg), traversait le territoire d’Eischen, dont une parcelle appartenait à la Belgique, pour atteindre Heckbous.

A partir de ce point, la frontière poursuivait son tracé jusqu’au village de Parette. Les localités de Heckbous, Guirsch, Tontelingen, Grendel, Nothumb et Parette se trouvaient alors du côté belge tandis que Eischen, Elvingen, Beckerich, Oberpallen, Niedercolpach, Obercolpach, Kleinelchrot, Holz et Perl appartenaient au Luxembourg. Depuis Perl, la frontière longeait la route reliant Arlon à Bastnach sur une distance de 800 mètres, jusqu'atteindre Martelingen. Le territoire de Martelingen était lui-même divisé en deux zones, la partie comprenant la route Arlon-Bastnach-Lièges appartenant à la Belgique.

La frontière longeait ensuite le ruisseau de Stierbach jusqu’à son confluent avec le ruisseau de Liessig. De là, la frontière suivait le cours du ruisseau de Liessig. Les localités de Honville, Liwarchamps, Villers-la-bonne-Eau, Lutremange, Marvie et Wardin étaient situées du côté belge alors que les localités de Surré, Harlingen, Wartringen et Tarchamps étaient attribuées au Luxembourg.

Enfin, la frontière atteignait le territoire de Doncols, en longeant les localités de Bras, Benonchamps, Arloncourt, Longwilly, Moinet, Boeur, Buret, Steinbach, Limerle, Ourth und Deiffelt, qui appartenaient désormais à la nouvelle province belge, tandis que les les localités de Doncols, Niederwampach, Oberwampach, Allerborn, Troine, Hoffelt, Helzingen, Biwisch, Niederbesslingen, Oberbessingen et Huldingen restaient du côté luxembourgeois.

Sources


De Ridder, A. 1920: Histoire diplomatique du traité de 1839, Bruxelles

Mémorial A N° 10 du 14. 02. 1844, S. 77.