Cet urbanisme baroque se reflète également à Nancy, dans un ensemble de trois places, réalisées l’une après l’autre : Place Stanislas, Place de la Carrière et Place d’Alliance.

Nous devons le résultat à Stanislas Leszczinski ainsi qu’à son architecte lorrain, Emmanuel Héré, au ferronnier Jean Lamour, au sculpteur Barthélemy Guibal et à un grand nombre d’artistes qui venaient en Lorraine pour participer aux travaux d’urbanisme sous Leszczinski.

La Place Stanislas ne prend son nom définitif que plus tard, d’après le roi polonais, chassé de son pays, et dernier duc de Lorraine.

Construite entre 1752 et 1755 sous le nom de « Place Royale », Stanislas dédia la place à son beau-père, Louis XV.

Initialement, une statue de Louis XV ornait le centre de la place. En 1831, la ville de Nancy dressa un monument à « son véritable mécène et bienfaiteur », à savoir Stanislas. 

Depuis la Place Stanislas, l’arc de triomphe, rappelant Louis XV, mène vers la Place de la Carrière, un site aussi représentatif et réalisé quelques années plus tard, entre 1753 et 1757.

Troisième place de l’ensemble urbain, la Place d’Alliance complète l’ensemble depuis 1758. Elle est entourée de villas élégantes.

À la fin du 19^e siècle, la célèbre Ecole de Nancy transporte l’idéal de cette œuvre d’art totale du 18^e siècle dans l’époque de l’industrialisation, au 20^e siècle imitée par Jean Prouvé et les dynasties d’artistes et d’architectes de la ville.

Depuis l’importante restauration de 2005, la Place Stanislas brille d’un nouvel éclat.

L’exemple de Stanislas posait non seulement des jalons sur place mais également dans la région : À Sarrebruck, on s’inspirait largement de Nancy pour aménager la Place Louis (Ludwigsplatz) datant du baroque tardif.