Le designer de bijoux et verrier René Lalique
Après la victoire de la France sur l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, le designer de bijoux réputé à Paris René Lalique décida de délocaliser sa production de cristal dans les environs des Vosges. 

Il y trouva les matières premières nécessaires et, en raison d’une longue tradition, une main-d’œuvre qualifiée. 

Lalique implanta sa « Verrerie d' Alsace » en 1921 à Wingen-sur-Moder, en 1962 elle fut rebaptisée « Cristallerie Lalique » (avec siège à Paris).

Lalique intégra des particules de cristal dans ses bijoux, une idée qui lui valait rapidement un succès international :

Dans les années 1920, il créa et produisit également des flacons pour des créateurs de parfum célèbres.

La marque de luxe Lalique était à l’époque synonyme d’un art de vivre, elle représentait l’Art Déco. Jusqu’à aujourd’hui, la production de la société Lalique est fidèle à cette tradition.

On confère une priorité à la finition du cristal formé :

Le produit doit parcourir jusqu’à onze stations dans le processus de refroidissement. La surface matte, rappelant la gelée blanche est l’une des caractéristiques. 

Le cristal satiné est poli, signé et environ 30 % plus cher que les produits des cristalleries lorraines voisines.

Ancienne Verrerie / Hanauer Glashütte
Wingen disposait déjà avant Lalique d’une longue tradition verrière. L’ancienne Verrerie du Hochberg, également appelé « Hanauer Glashütte », fondée en 1715 par Jean-Adam Stenger, membre d’une ancienne famille de verriers, jouait un grand rôle en tant qu’usine de verre à vitre.

Au 19^e siècle, la famille Teutsch reprit la verrerie, elle se spécialisa dans la fabrication de plaques de verre colorées. 

Avant 1834, une cité de verriers vit le jour avec des maisons ouvrières jumelées, disposant d’une écurie au sous-sol.

La verrerie, alimentée au charbon de bois, ferma ses portes en 1868. Aujourd’hui, un musée du verre communal voit le jour sur le site de l’ancienne verrerie.