à l'Ouest du Rhin
GA003 1815 : Territoires à l'Ouest du Rhin
1815: Territoires à l’Ouest du Rhin
View the embedded image gallery online at:
Der preußische Außenminister Hardenberghttp://geow.uni.lu/index.php/fr/articles/te63/gr211/i-244/259#sigProId787fb0c81d Gemälde von François Kinson |
L’article 25 de l’Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815 stipule que les territoires de l’Ouest du Rhin doivent être annexés à la Prusse. L’article comporte également une description détaillée du territoire prussien. Cette frontière commence sur le Rhin à Bingen pour remonter le cours de la Nahe jusqu’au confluent de cette rivière avec la Glan. De là, la frontière s’étend jusqu'au village de Medard, au Sud de Lauterecken. Les villes de Kreuznach et de Meisenheim appartiennent à la Prusse. La frontière passe par Médard, Merzweiler, Langweiler, Nieder- et Ober-Feckenbach, Ellenbach, Creuchenborn, Ahrweiler, Cronweiler, Niederbambach, Burbach, Boschweiler, Heubweiler, Hambach et Rinzenberg jusqu’aux limites du Canton de Hermerskeil. Toutes ces localités sont intégrées dans le Royaume de Prusse. De Rinzenberg (qui fait encore partie de la Prusse) jusqu’à la Sarre, la ligne de démarcation suivra les limites cantonales. Les territoires du Canton de Konz, situés sur la rive gauche de la Sarre, restèrent en dehors des frontières prussiennes. De même, les Cantons de Wadern, Merzig et Sarrebourg ne furent pas cédés à la Prusse. De par ses possessions, la Prusse aurait partagé une frontière commune avec la France, ce que ni la Prusse ni le Ministre des Affaires Etrangères Hardenberg ne souhaitaient. Hardenberg estimait que la position de la Prusse était trop faible sur le Rhin pour se protéger contre d’éventuelles attaques de la France. Le cœur de la Prusse et, par conséquent, ses forces militaires étant particulièrement éloignés du Rhin, il aurait très difficile de défendre une frontière directe avec la France. |
La Prusse revendiqua en revanche un certain nombre de terres rhénanes, lesquelles lui furent attribuées sur décision du Congrès. C’est ainsi que fut créé le Grand-Duché du Bas-Rhin, constitué de l’ancien département de Rhin-et-Moselle ainsi que d'une partie des départements de la Sarre, des Forêts, de l’Ourthe, de la Meuse-Inférieure et de la Roer. Ce nouveau Grand-Duché fut rattaché à la monarchie prussienne. Les rivières formant la frontière appartenaient aux deux puissances, le Roi des Pays-Bas en qualité de Grand-Duc de Luxembourg d’une part et le Royaume de Prusse d’autre part. Au Nord et au Nord-Est de l’Our, les Cantons de St. Vith, Malmedy, Kronenburg, Schleiden et Eupen ainsi qu’une partie du Canton d’Aubel appartenaient à la Prusse. La ligne frontalière se prolongera jusqu'au point de contact des trois anciens départements de l'Ourthe, de la Meuse-Inférieure et de la Roer. Depuis ce point, la nouvelle frontière suivait la ligne qui sépare ces deux derniers départements, jusqu'à atteindre la rivière de Worm (ayant son embouchure dans la Roer). La frontière longeait la Roer jusqu’à la limite des départements susmentionnés et poursuivait cette limite jusqu’au midi de Hillensberg, localité attribuée à la Prusse. La Prusse possédait donc de vastes territoires à l'Ouest du Rhin. |
Hauptvertrag des zu Wien versammelten Kongresses der europäischen Mächte, Fürsten und freien Städte. Herausgegeben von Dr. Schmid, Hildburghausen, 1815. Wey, P. 1966: 150 Jahre Kreis Saarburg, In : Heimatbuch des Kreises Saarburg, Hrsg. von der Kreisverwaltung Saarburg, Saarburg, S. 15-22. |