Deiffelt ...
GA015 1816: Deiffelt, Urth, Watermal ...
Traité d'Aix-la-Chapelle de 1816:
Remise des localités de Deiffelt, Urth, Watermal, Hertogenwald et des charbonnages de Herzogenrath au Royaume des Pays-Bas
Le Traité d’Aix-La-Chapelle Les négociations entamées le 9 janvier 1816 ne s’achèveront que le 26 juin de la même année, date à laquelle le Traité d'Aix-La-Chapelle fut signé. Le Congrès d’Aix-La-Chapelle fut le théâtre de nombreuses querelles entre les deux parties. En contrepartie de la cession d’une partie des territoires des communes de Baelen, Welkenraedt, Henri-Chapelle et Monzen à la Prusse, les Pays-Bas se virent attribuer les localités controversées de Deiffelt, Urth et Watermal situées dans le canton de St. Vith ainsi que la majeure partie du Hertogenwald, près d'Eupen, et les mines de charbon à l’Ouest de Herzogenrath. Il est à noter que les deux puissances ne négocièrent ces territoires que par intérêt économique, sans se préoccuper de l’opinion de la population locale. Le Traité d’Aix-La-Chapelle devait dessiner le tracé définitif de la frontière entre les Pays-Bas et la Prusse.Dans le même temps, on définit les limites entre le Grand-Duché de Luxembourg et la Prusse. Le fait que le Grand-Duché n’était pas traité séparément dans ce Traité montre que le Royaume des Pays-Bas considérait ce territoire comme un élément à part entière de son empire. Ce Traité définit également la souveraineté sur les trois rivières frontalières de la Moselle, de la Sûre et de l’Our. |
Tracé de la frontière De là, elle poursuit son tracé jusqu’à Vianden, dont la partie à l’Est de l’Our appartient encore au Grand-Duché, puis longe l’Our jusqu’à son point de rencontre avec le Ribbach. Parmi les 81 bornes frontalières, 20 se trouvent le long de la Moselle, 17 le long de la Sûre, 19 le long de l’Our et 25 forment la limite territoriale à Vianden. Les articles 6 et 7 établissent le tracé de la frontière entre le Royaume des Pays-Bas et la Prusse. A partir de la confluence de l’Our et du Ribbach, celle-ci longe la limite cantonale de St. Vith jusqu’à la borne 75. De la borne 76, la frontière longe l’ancienne route entre Luxembourg et Stablo jusqu’à la borne n° 103. La route et les bâtiments qui la bordent appartiennent encore au Royaume des Pays-Bas. La description du tracé se poursuit dans les articles 8 et 9. La frontière suit celle de l’ancienne Principauté de Stavelot, puis longe le tracé du "Bennevis" jusqu’au ruisseau "Recht" dont elle suit le cours jusqu’à son confluent avec l’Amblève. Elle remonte l’Amblève jusqu’à la borne n° 120, à l’Ouest de Warche, puis prend la direction du Nord vers Wavremont, Meiz, Francorchamps pour finalement atteindre le ruisseau de l’Eau Rouge. Elle longe ensuite le ruisseau de Targnon jusqu’à sa source. |
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Tracé de la frontière en 1816 avec des bornes près de Deiffelthttp://geow.uni.lu/index.php/fr/articles/te63/gr211/ii248/269#sigProId56bca630c8 Source : IGN Belgique, www.grensmarkeringen.be |
Elle remonte ensuite vers le Nord pour atteindre la Vesdre dont elle suit le cours jusqu’à l’ancienne Baraque Michel puis poursuit son tracé sur une distance de 800 mètres jusqu’à la borne n° 157 sur le ruisseau de la Helle, lequel constitue le point de départ de la prochaine frontière. Les articles 10, 11, 15 et 17 définissent le tracé de la frontière aux alentours d’Eupen. Celle-ci longe le ruisseau de la Helle jusqu’à approcher Eupen puis elle suit la lisière de la forêt Hertogenwald jusqu’à atteindre la Vesdre. De là, elle longe la frontière fixée en 1686 entre Baelen et Eupen jusqu’à atteindre la route reliant Eupen à Henri-Chapelle qu’elle suit jusqu’à la borne numéro 187. Une partie de cette route, qui relie Liège à Aix-La-Chapelle, forme la limite et appartient aux deux Etats. Les négociations portant sur les villages frontaliers traversés par les cours de rivières se révélèrent laborieuses. Selon le droit international public, la localité concernée devait revenir à la partie qui possédait le centre du village. Le cas de Vianden avait été clarifié lors du Congrès d’Aix-La-Chapelle. Se trouvant sur la rive gauche de la rivière, le centre de Vianden appartenait au Royaume des Pays-Bas. Les parties se concertèrent en mai 1816 sur les cas de Scheuerhof et de Kammerwald. Le Kammerwald, qui faisait partie de la localité de Roth, fut assigné à la Prusse dans le cadre de la 48ème séance. Un consensus fut trouvé et consigné dans le Protocole. Les négociations sur les territoires de Scheuerhof et du Kammerwald aboutirent à la décision d’attribuer le Scheuerhof, qui constitue une partie du territoire de Viandens, au Royaume des Pays-Bas tandis que la Forêt, mentionnée dans le cadastre de la mairie de Roth, était placée sous l’autorité de la Prusse. |
De Bruyne, A. & de Bruyne, J. 1995: A propos de frontières et de bornes, In : Bulletin du Crédit communal, Bruxelles, N° 191, S. 39-67. Pabst, K. 1966: Das Problem der deutsch-belgischen Grenze in der Politik der letzten 150 Jahre, In: Zeitschrift des Aachener Geschichtsvereins, Hrsg. v. B. Poll, Verlag des Aachener Geschichtsvereins, Aachen, S. 184-210 Summa, C. 1980: Wie die heutige deutsch-luxemburgische Grenze im Bereich der Sauer und Our entstand, In: Landeskundliche Vierteljahrsblätter, Trier, H. 2, S. 62-81 Grenzvermessung Deutschland-Luxemburg, die Entstehung der Grenze in den Jahren 1815/16, sowie ihre Vermessung und Dokumentation in den Jahren 1980-1984, Hrsg, Ministère des Finances, Service central des imprimés et des fournitures de bureau de l’État, Luxemburg, 1984. |