Flattern ...
GA029 1827: Flattern, Gongelfangen ...
1827: accord entre la France et la Prusse
Le district de Leyen fut rattaché à la Prusse alors que Flattern, Gongelfangen, Merten et Biblingen furent placés sous souveraineté française
La frontière franco-prussienne, qui existait depuis 1816, resta en mouvement. Dans le cadre du deuxième Traité de Paris, la France avait dû céder les quatre cantons de Sarrebruck, Sarrelouis, St. Johann et Rehlingen à la Prusse. La frontière ne bénéficiait toutefois toujours pas de son tracé définitif. Ce nouveau tracé concernait notamment des villages dont les habitants souhaitaient appartenir à la France, mais qui furent assignés à la Prusse par le deuxième Traité de Paris. Vraisemblablement, les secteurs d’administration des différentes localités n'étaient pas toujours clairement définis. Certaines localités firent ainsi l’objet de querelles entre les autorités prussiennes et françaises, comme ce fut le cas de la localité de Merten qui était administrée par la Prusse. Le sous-préfet de Thionville était opposé à l’administration de Merten par la Prusse étant donné que cette localité se trouvait du côté français de la frontière. Cette situation resta sans solution pendant des années et alimenta les tensions entre les deux parties. En 1826, le maire français de Merten organisa une pétition avec l’appui des habitants afin de régler définitivement le sort de la localité. Mais les habitants du village durent attendre le 23 octobre 1829 pour voir la localité définitivement revenir à la France suite à un accord final conclu entre la Prusse et la France. |
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Blason de la Commune de Merten (Moselle)http://geow.uni.lu/index.php/fr/articles/te63/gr211/ii248/291#sigProIdc8a0111a5b |
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Blason de la Commune de Villing (Moselle)
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Nombreuses étaient les localités frontalières disputées entre les deux parties, par exemple le village de Willingen. Les habitants de la région frontalière n’étaient pas insensibles au sort qui était réservé à leur localité en termes d’administration et de gouvernance. Les habitants concernés se sentaient français et souhaitaient donc que leur localité soit placée sous administration de la France. Les villages de Biblingen, Schrecklingen, Ledingen, Kreutzwald-Wilhelmsbronn et Kreutzwald-Lacroix étaient au cœur des querelles. La frontière franco-prussienne devint ainsi le théâtre de nombreux conflits. Des querelles entre les autorités survinrent en divers endroits, notamment sur la question de savoir s’il fallait accorder aux habitants du côté prussien de la frontière l’autorisation de pêcher dans les rivières appartenant à la France. Cette question concernait les villages de la rive droite de la Sarre dont les habitants avaient l’habitude de pêcher dans la Sarre. Dans le cadre du deuxième Traité de Paris, la rivière de la Sarre était redevenue française, comme elle l’avait été jusqu'en 1790. Or en 1790, la rivière appartenait intégralement à la France et la frontière prussienne devait désormais longer la rive droite de la Sarre. Le 11 juillet 1827, la France et la Prusse signèrent un accord dans lequel la France reconnaissait le rattachement du district de Leyen à la Prusse. Celui-ci comprenait les localités de Hanweiler, Rilchingen, Auersmacher, Kleinblittersdorf et le Wintricherhof. En contrepartie, la Prusse concéda à la France la souveraineté sur les localités de Flattern, Gongelfangen (Merzig occidental), le village de Merten mentionné précédemment ainsi que Biblingen. |
Mieck, I. 1990: Deutschlands Westgrenze, In: Deutschlands Grenzen in der Geschichte, Hrsg. v. A. Demandt, München, S. 191-234 Rothenberger, K.-H. 1974: Zur Territorialgeschichte des Regierungsbezirks Trier 1814-1970, In: Landeskundliche Vierteljahrsblätter, Trier, H. 2, S. 62-71 Schlesier, S. 2007: Vereinendes und Trennendes, Grenzen und ihre Wahrnehmung in Lothringen und preußischer Rheinprovinz 1815-1914, In: Die Grenze als Raum, Erfahrung und Konstruktion, Deutschland, Frankreich und Polen vom 17. bis zum 20. Jahrhundert, Frankfurt, S. 135-162 |