François et Cornet
KE012 Manufacture François et Cornet
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Manufacture François et Cornet1720 -1953 F-54540 Pexonne Faïence stannifère, terre de pipe faïence fine |
Faïencerie de Pexonne Source : Ancienne carte postale |
Emile Decker
François-Alexandre François et Charles-Antoine Cornet s’associent pour fonder une manufacture, ils s’installent à Pexonne peut-être dès 1715. Ils obtiennent l’autorisation du duc de Lorraine Léopold en 1720 et bénéficient de privilèges qui les exemptent des taxes de toutes natures. Le village est entouré d’importantes forêts susceptibles de fournir le bois pour cuire la faïence. Cinq ans plus tard la faïencerie est louée à Jacques Chambrette. Mais en 1728, le contrat est rompu et c’est à Léonard Vallet, maître faïencier de Badonviller, qu’on accorde un bail. On fabrique de la faïence stannifère. Au cours du 18e siècle, différentes personnes se succèdent pour l’exploiter. En 1739, Pierre Pélissier fait l’acquisition de la faïencerie ; à sa mort, en 1756, elle passe à Martin Chatrian qui la dirige jusqu’en 1767, puis en 1774, c’est un peintre en faïence, Louis Lerfeys qui la loue puis François Callot. En 1790, François Paquet hérite de la fabrique et la dirige. A la Révolution française, les privilèges dont bénéficiait la manufacture de Pexonne disparaissent ; Paquet connaît des difficultés financières mais maintient l’activité. En 1811, il fabrique 12 000 pièces par an, soit en faïence traditionnelle, soit en terre de pipe. Il vend essentiellement en Alsace et il emploie entre 10 et 12 ouvriers. |
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Plat marqué "Manufacture de porcelaine opaque PEXONNE F.F."
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Service de Pexonne
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Au début du 19e siècle, plusieurs propriétaires se succèdent sans apporter une reprise de la prospérité : en 1818, c’est la famille Pacotte faïenciers à Cirey sur Vezouze , qui en fait l’acquisition, puis en 1824, Julien Jacquel l’achète pour la revendre quatre années plus tard pour moitié à Pacotte et pour l’autre à Nicolas Fenal. En 1836, Nicolas est le seul propriétaire et va entreprendre de développer la manufacture en recrutant des ouvriers qualifiés et avisés. La production est modernisée. A sa mort, la faïencerie est reprise par les fils et petits enfants de Nicolas Fenal en 1857 ; la nouvelle société porte le nom de Fenal frères. L’usine est étendue en 1882. Depuis 1896, le comte Maurice de Vitry, ingénieur et époux de Clotilde Fenal, ingénieur, dirige la manufacture. Pendant la Première Guerre mondiale, la première usine est bombardée ; elle est reconstruite après la guerre. |
Gontrand, fils de Maurice de Vitry la dirige à partir de 1937. Il fait construire un four tunnel. Pendant la Seconde Guerre mondiale, M. de Vitry et son fils sont pris comme otages par les allemands en août 1944, ils meurent en déportation. Mme de Vitry reprend la production après-guerre mais connaît des difficultés en raison de la vétusté du matériel et des pannes à répétition ; en 1953 l’activité s’arrête. L’usine est rachetée par la société Huguenot Fenal qui y exploite une tuilerie de 1955 à 1979. |
Sources
Gruber, M. 1993 : La Faïencerie de Badonviller, éd. Kruch, Raon l’Etape, 77 p.
Saint Dié 2003 : Catalogue de l’exposition Le décor « architectural » dans les manufactures de faïences de l’Est de ma France XVIII-XIXe siècles, Saint-Dié, 200 p.
Soudée Lacombe, Chantal 1999 : Le renouveau de la céramique en région lorraine de 1700 à 1730 1ère partie : l’historique, p. 42 à 46 in Sèvres, Revue de la société des Amis du Musée national de la Céramique, n°8