Halmoze
KE047 Faïencerie d'Halmoze à Saint-Quirin
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Faïencerie d'Halmoze à Saint-Quirin1835 - 1877 F-57560 Saint-Quirin Faïence stannifère |
Verseuse milieu du 19e siècle, Faïencerie d'Halmoze à Saint-Quirin, coll. privée Photo : © Camille Maire |
Emile Decker
Halmoze est un hameau situé près de Saint-Quirin. Il est habité au début du 19e siècle par des agriculteurs. On y trouve aussi une tuilerie tenue par un certain Jean Roch, puis rachetée en 1833 par un notaire, François Barjolet, et un négociant, Antoine-Joseph-Barrabino, qui poursuivent la fabrication. En 1835, Barjolet décide d’établir une faïencerie et obtient une autorisation du préfet de la Meurthe. Antoine Barabino vend sa part à François Barjolet. L’établissement semble connaître un certain succès. En 1843, l’usine fabrique 43 000 pièces. Les bâtiments de la fabrique sont situés sur le territoire de Halmoze : ils sont composés de trois fours, des halliers, des hangars et un four à tuiles. Le moulin à broyer est sur le territoire de Niderhoff. |
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Marque Halmoze, coll. privéehttp://geow.uni.lu/index.php/fr/articles/wi55/ce959/lo1166/ha1125#sigProId44ec882d32 Photo : © Camille Maire |
En 1847, Barjolet souhaite vendre la faïencerie, il trouve un acquéreur en la personne de Jean-Joseph Schvartz qui est directeur à la faïencerie de Cirey. Schvartz est associé à Pierre Jean Baptiste Jacquel qui doit être son financeur. La manufacture est bien gérée, elle passe de cinquante ouvriers au début des années 1850, à 63 en 1857 et 70 vers 1870. On fait 200 cuissons par an. Les fours sont chauffés au bois. On fabrique de la faïence stannifère ; on réalise essentiellement des objets de la table ou de toilette. En 1860, le chiffre d’affaires est de 90 000 francs par an.
Les difficultés apparaissent cependant au cours du temps : il est difficile en effet de lutter contre les grandes manufactures lorraines comme Sarreguemines, Niderviller ou Lunéville. A partir de 1862, un traité de commerce noue la France à l’Angleterre et les productions de ce pays arrivent en grand nombre sur le marché, fragilisant les petites industries. L’utilisation du bois pour la cuisson apparaît également comme un handicap certain : il arrive par flottage sur la Sarre blanche à quelques kilomètres de Niderhoff ; son transport n’est possible qu’une partie de l’année et son prix limite toute extension de l’activité. En 1871, cette partie du département de la Meurthe est rattachée à la Moselle dans le cadre de l’Annexion par l’Allemagne. A la mort de Jean-Joseph Schvartz, en 1877, son fils lui succède et décide de fermer la faïencerie. La marque de l’entreprise est imprimée au tampon en creux dans la pâte en lettres cursives Halmoze. |
Maire, C.: La Faïencerie de Halmoze à Métairie Saint-Quirin (1835-1877). Dans : Cahiers Lorrains, p. 167 à 177